PUBLICATION
Peintre plasticienne, je conçois et réalise des livres d'artistes à tirage limité dans l'atelier d'art graphique à Arcueil. Ils sont nés de rencontres, notamment avec François Cheng : deux mémoires dans un même temps poétique et plastique. La typographie est confiée à un typographe pour le rapport texte-image.
« les mains du livre »
composé en plomb mobile
achevé d’imprimer sur les presses de Coat Malguen
en compagnie d’Isabelle Sauvage, de Sarah Clément et de Frédérique de Carvalho
des terres d’encre,
le 1 septembre 2019
(toujours dans le plaisir de faire)
Achevé d’imprimé mai 2020, édité à 100 exemplaires
Gravure originale imprimée sur papier Blanc Munken Pure 150g
Poème de François Cheng extrait de double chant sur calque polyester.
Dessin original imprimé sur ouverture KRAFT 270 g
Livre déplié 56 x 11,5 cm - fermé 11,5 x 11,5cm
Petite
collection, DOUBLE CHANT, dans son format carré de petite taille répond
à la volonté de découvrir l'association texte-image autrement.
Le choix des papiers permet les allers et retours entre transparence et opacité
Dernière parution,
«
L’arbre
en nous a parlé
», troisième recueil
rejoignant les deux précédents :
«
Souvenez-vous
de nous, pierres
«
Un jour, les
pierres
»
Formant un triptyque présenté sous coffret plexiglas 27,5x
13,5x6cm
L'Arbre
en nous a parlé
«
L’arbre
en nous a parlé
»
est
le troisième
recueil consacré aux poèmes de
François Cheng extraits
de « double
chant » édition
Encre Marine 2000. Il
comprend :
Une gravure, eau-forte (gaufrage) tirée
sur papier rives BFK 300g 25x72 cm.
Une gravure en pointe sèche tirée sur
papier Kawasaki 35g 25x72
cm.
Une gravure en pointe sèche sur la couverture tirée sur papier RivesBFK
300g 25x39,6cm
Le
poème en français ainsi que la couverture sont
typographiés par Michael Caine.
Calligraphie par François Cheng de son poème, transférée en bloc typo.
Ces deux textes sont imprimés en regard de la grande gravure
en pointe sèche.
INSTANTS D'ATELIER
INSTANTS
D’ATELIER 2000-2010
Texte de Maryse Bordet-Maugars
Impression
pigmentaire sur papier FineArt
Typographie
de Vincent Auger
Achevé
d’imprimer en 2010
Ensemble de
six bandes pliées présentées sous coffret carton
« le livret se présente plié comme un petit format de 13,5x 14cm, un parti pris assumé avec une originalité du regard, de présentation et de mise en forme…. » M.B.M.
AUTRES PUBLICATIONS
LIVRES
DE BIBLIOPHILIE CONTEMPORAINE
NUAGE DE NUIT
Ce
livre a été conçu à partir d’un texte offert par l’auteur à l’issue
d’une confrontation avec mon travail pictural. Cependant cela n’aurait
pas été possible, sans sa correspondance avec ma propre démarche
plastique, mettre en relation dans ses dimensions plurielles (écriture
dans la peinture, empreintes, dessin ...) avec la multiplicité des
techniques de l’estampe ont guidé mes recherches.
L’apport de
l’écriture en tant que dessin, son introduction dans l’image, dans le
déroulement des pages ménagent les respirations nécessaires.
Le format, « faux carré » fermé, très allongé ouvert, conduit
le regard dans un déplacement horizontal.
Texte de Fabien Claude, gravures et réalisation Nicole Davy
Un jour, les pierres
« Un jour, les
pierres »
Poème de François Cheng, issu de «
Double Chant », édition Encre
Marine 2000
Souvenez-vous de nous, pierres
« Souvenez-vous de Nous, Pierres »
Poème inédit de François Cheng gaufrage de Nicole
Davy
Typographie de Michael Caine achevé d’imprimer en novembre 2006
Edité à 30 exemplaires présenté sous coffret plexiglas 12 x25 x2 cm
Nicole Davy
PIERRES - PEINTURES
Archipel
- Tryptique
30 x 50 cm
Technique mixte - 2014
Le souci légitime de nos
sociétés : pollution, dégradation de la planète, mépris de la nature,
vient d’émerger dans la conscience collective.
Ce qui est intéressant dans
l’attitude des artistes face à cette
situation, quand on scrute
leurs œuvres, fait que le rapport engagé est avant tout : affirmation,
lieu d’appartenance
au monde, incarnation et enracinement. Jamais cri d’alarme, panique,
plainte victimiste,
ni faux romantisme.
Les territoires, eaux, sable, rochers, brumes, galets flottants,
pierres remontant au ciel,
feuilles s’exhibant dans leur transparence, toutes ces forces
incarnées dans
des actes fondateurs opèrent une magie qui paraît en tout point
acquise, et durable.
Maryse Bordet-Maugars - critique, commissaire d’exposition
PARCOURS : exposition personnelle Orangerie de Cachan
Le Chemin de Manen (élément n°1/8)
8 (122 x200 cm)
estampage sur papier d'Asie
Comme le disent J. Dubuffet ou P. Klee, l’aventure de l’outil
fait
l’aventure.
Nicole Davy, riche des techniques d’empreintes ou de traits, expérimente
d’autres moyens de créer les traces de sa recherche, n’omettant pas d’y
glisser
les éléments iconographies et sémantiques (textes imprimés). Elle crée
des carnets,
des étapes qui se succèdent ou indépendantes. Je cite: « les
papiers ça se déchire...»
Les émergentes
67 x 97 cm
Pastel sur papier Thaï
Triptique / "L'acacia de Manen"
3 x 70 x 100 cm
gravures
PIERRES - PEINTURES - INSTALLATIONS
La mouette rieuse
A l’origine de l’installation, une mouette seule sur une plage isolée picore le sable, répétant obstinément les mêmes déplacements.
Je la filme. Cette séquence sera ensuite mise en boucle.
Projetée sur un sol sableux elle est encerclée par une pluie de morceaux de verre retenus par un fil de lin. L’ensemble éclairé fait miroiter le verre tout en projetant leur ombre…
La réalisation de cette installation a pu être menée à bien grâce à la participation amicale de Didier Silhol, danseur chorégraphe.
Nicole Davy
Dans le diptyque présenté, peinture sur toile, les pierres prennent sens dans une relation duelle, réincarnées dans une dimension corporelle.
Les bois, fusain sur papier, technique classique revisitée permet à l’artiste d’entrer dans une réalité autre.
Ces deux démarches montrent une volonté farouche de l’artiste de libérer l’énergie créatrice offerte au monde pour que d’autres vivent. Les pierres, le bois, ne sont ici que des métaphores pour parler du corps.
"PIERRES"
Juillet
98 - A l’issu d’un séjour à Trouville, je récolte,
seule,
une dizaine de pierres, une par jour, sur l’estran.
Devant notre parasol, le ciel est gris.....
Juillet 99 - Nouveau séjour, un peu plus au nord. Au pied des falaises d’Hennequeville, des pierres. Une seule retient mon attention plus lourde que les précédentes, plus tragique aussi. Je la remonte pour l’observer et la dessiner, au soleil, sur une table improvisée installée devant ‘’la petite maison’’....
8 mai 2001- Il fait beau sur Paris. Je conduis P. aux urgences. Nous n’irons pas à T. cet été.
Depuis je vais à l’hôpital et je construis mes pierres.
ARTISTE en RESIDENCE
Ce travail est le résultat d’une commande pour le lieu dans lequel il s’expose. C’est un centre d’arts plastiques situé à proximité de Paris. Il s’inscrit dans le cadre d’une villégiature estivale de deux mois. En tant que peintre plasticienne, j’ai pu investir l’espace intérieur et extérieur, sols, murs, surfaces vitrées dans lesquels se sont inscrit des toiles, des papiers, des mots, des images filmées. Le visiteur était invité à parcourir le lieu, pieds nus, chargé de transmettre au corps, les sensations de rugosité, de douceurs semblables à celles qui sont ressenties dans le maniement des pierres-sujets.
Le quotidien, pris en compte dans ma relation au journal « Le
Monde »,
exemplaires
accumulés, archivés, recouverts du BLEU qui fait son entrée dans la
peinture. Enfouie dans la page, l’écriture, les misères du monde
visibles dans la transparence.
Les pages étalées, réunies par des liens, enveloppent le
spectateur-acteur dans
la chambre d’écriture. Pliées, coupées, assemblées, elles
donnent naissance aux livres.
Un par quotidien. L’année du journal devient sculpture, ou bloc de
trois cent douze livres.
Les quotidiens absents sont figurés par les livres-grillages.
Plus tard, sur les fins papiers d’Extrême-Orient, peaux marouflées sur
toile, brute
ou
colorée de terre, passe dans la peinture. L’écriture devenue signe
illisible ou affirmé, déchiffrable, mots extraits du quotidien.
Ecriture aussi, la ligne morcelée.
Elle emprunte au minéral, à travers les pierres, rencontres, jalons d’une mémoire, d’un temps, d’un lieu « à ne pas oublier ». Les points de vue multiples permettent d’appréhender
leurs formes. Ces pierres sont manipulées,
photographiées,
dessinées ; elles déposent
leur empreinte par impression unique sur le papier. Les monotypes
accumulés servent
à la construction du tableau.
Ecriture encore, celle des corps. Elle s’incarne dans la
couleur, dans l’espace à deux dimensions de la toile.
Ecriture enfin retrouvée des livres-objets, triptyques déployés dans
l’espace frontal
ou regroupés dans un coffret. On ne voit plus que la tranche
des châssis recouverts
de papiers, d’un peu de BLEU, de noir ou de blanc.
" LE MONDE EN BLEU "
Le
travail avec "Le Monde" est né de l'accumulation de ceux-ci, du refus
non exprimé de les jeter. Ce premier geste qui me fit les prendre, les
peindre avec ce BLEU qui émergeait depuis quelques temps dans la
peinture, je ne m'en souviens pas.
Le BLEU restera la couleur
essentielle passée avec un large pinceau recto verso. Intérêt du recto
verso, le panneau peut être vu des deux cotés, il s'inscrit dans
l'espace qu'il modifie, Quant aux toiles, leur format est soumis à
celui des feuilles du journal, marouflées sur les châssis entoilés .
L'ensemble
présenté, panneaux, travaux sur papier, toiles, fait partie de
l'aventure engagée depuis deux années. Elle se poursuit.
Nicole Davy et « le Monde »
Elle
m'attend devant la porte de son immeuble, nous avons rendez-vous pour
aller voir le travail de l'année 1995 dans son nouvel atelier, « tout
le travail sur le Monde bleu ». Il est au dernier étage d'un bâtiment à
usage professionnel, c'est tout neuf en bas et rustique en haut. Nicole
Davy m'a parlé en chemin, essayant d'éclaircir pour elle-même le
travail sur le journal qu'elle ne veut pas jeter et que son mari achète
tous les soirs. Depuis cinq ans,elle s'occupe du " Monde" en le
déchirant, en le collant, en le cachant, en le cousant, en le montrant
au-delà de sa valeur du jour. Elle le peint en bleu, elle en a fabriqué
un paravent et des livres à regarder, ou des livres blancs, mais qui
sont quand même bleus, pour que les gens écrivent à la main sur
l'écriture imprimée et recouverte.
Elle commence à me montrer
des pages marouflées sur de la toile, des pages titres du supplément
radiotélévision. Parfois elle regarde la télévision, me dit-elle, tout
ce qu'elle trouve, elle zappe et elle s'endort. Il y a des carrés d'or
sur le bleu, l'or des papier de prière qu'on trouve dans les
supermarchés chinois, et des carrés d'argent. Il y a du blanc autour de
l'argent et de l'ocre autour de l'or. C'est une suite de six tableaux
rectangulaires, il en manque un, le numéro deux, il a été vendu. Elle
laisse sa place en disposant les cinq restants. On voit presque chaque
fois le titre de la page « Le Monde Radio Télévision », puis un début
de dessin qui fond dans le bleu.
Au fur et à mesure de notre
entrevue les toiles grandissent, il y a du blanc sur le bleu et le bleu
sur le noir et blanc, des traits réguliers tracés à la main sur les
lettres de l'alphabet du Monde. Parfois elle a passé tellement de
couches de bleu et d'orange que c'est de ça qu'on parle. Je l'imagine
dans cet atelier avec vue sur une très belle ruine en train de
recouvrir le Monde de « sa couleur, le bleu, couleur universelle et
anonyme, mais aussi la couleur qui accompagne Nicole Davy, intimement
et souvent exclusivement depuis quelques années.
Des bandes divisent ou rassemblent les toiles, une verticale les scinde
en deux et une horizontale reprend tout par la taille.
Nicole
désigne les verticales, fines et esquissées dans un trait mouvant; je
regarde les grosses bandes horizontales qui les soutiennent. Elle me
montre aussi un signe, une sorte de lettre `n' ou d'oiseau battant les
ailes vu de loin, j'ai oublié maintenant d'où venait ce signe. Dans un
plaisir grandissant elle me parle du temps passé à recouvrir les
nouvelles du jour par d'autres signes, faisant apparaître l'oubli de
ces nouvelles dans leur propre caractère, secret et à voir.
Il y
a eu cette année aussi des toiles carrées et des toiles dans le
journal, mais toujours dans son vis-à-vis, des silhouettes
botticelliennes, trois femmes sans tête sur trois carrés, se massant
autour du carré central. Et d'autres travaux avec la peau des pots de
peinture, la trace des déchets et du temps qui les a rendus tels.
Le soir tombe, j'ai l'édition du «Monde» dans mon sac, je ne l'ai pas
encore lu.
Sabine MACHER - 1995
MULTIPLES
MONOTYPES
- GRAVURES